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 « Leave out all the rest » Saska

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Dimitri K. Kovaleszic

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MessageSujet: « Leave out all the rest » Saska   « Leave out all the rest » Saska EmptyMer 21 Jan - 21:22

    Sous des airs exquis, se cachait une froideur sans commune mesure, il le devinait aisément. Dimitri l’avait de nouveau aperçu, au croisement de deux petites rues, derrière les maisons stylées bourgeoisies à l’autre bout de la ville. Encore une fois, il en avait eu le souffle coupé. Il n’avait encore jamais vu de beauté pareille, et même les « autres », ceux qui accumulaient également les étranges caractéristiques de cette femme aux allures de princesses, ne lui arrivait pas à la cheville. Du moins, à son humble avis. Il lui paraissait impossible qu’une telle créature de rêve puisse être humaine. Sa peau pâle, qu’on ne pouvait décemment pas qualifier de blafarde tant ce mot ne rendait pas justice à la réelle couleur de l’épiderme de la jeune femme, semblait plus douce que la plus délicate des soies. Jamais sans doute, il n’aurait seulement osé la toucher : c’est comme s’il se doutait qu’elle deviendrait poussière, s’il osait seulement pousser un soupir trop près de la jeune femme. Et pourtant, de cette apparente fragilité se dégageait une force et une chaleur de glace à vous en faire frémir tous les os. Elle l’emplissait de terreur à mesure qu’elle le fascinait. Littéralement. Il n’y avait sans doute pas d’autres expressions, pas d’autres mots pour désigner ce qu’il ressentait lorsqu’elle se trouvait dans les parages. Il ignorait encore son nom, mais nul doute qu’il en saurait bien plus dans peu de temps. Oh, il n’avait pas l’intention de lâcher l’affaire si vite : que cette divine créature le veuille ou non, il la pourchasserait jusqu’à ce qu’elle daigne poser un peu plus que des regards curieux à son égard. Et c’est donc tout en se perdant dans ses pensées fort plaisantes, qu’il se retrouva finalement devant l’unique café de la bourgade, un endroit plutôt agréable, coquet, qui vous donnait juste envie de rester assis là à ne rien faire durant des heures. Malheureusement, ce genre de comportement oisif ne convenait absolument pas à Dimitri, qui préférait largement être dans le feu de l’action, bien qu’une petite pause de temps à autres ne faisait jamais de mal.

    Aussi, il entra d’un pas ferme dans le petit « bar », cherchant instinctivement et à peine entré, une table libre, dans un coin retiré. Pas qu’il n’aimait pas le monde, bien au contraire, s’il voulait tant devenir journalise, c’est que la foule et ses opinions l’avaient toujours fascinés. D’ailleurs, c’était aussi pour cela qu’il ne rêvait que de quitter Litovsk, qu’il comparait davantage à une prison qu’à une petite bourgade tranquille. Il aimait d’ailleurs de moins en moins le coin, et s’attardait uniquement car il sentait que quelque chose de rare et passionnant se préparait : tous ses sens journalistiques étaient en éveil, et s’il se doutait que ces nouveaux habitants aux allures de vampires y étaient pour quelque chose. Néanmoins, et curieusement peut-être, il ne parvenait pas à être aussi excité qu’il aurait sans doute du l’être, et sa hâte de quitter le pays le rongeait de plus en plus.. Dim’ commanda un café serré au bar et gratifia la propriétaire d’un de ces sourires en coin dont il avait le secret, et qui en avait fait tomber plus d’une. La femme, entre deux âges, lui rendit son geste d’un regard affable, avant de le laisser s’éloigner vers une petite table, au fond de la pièce, qu’il avait difficilement remarqué à son arrivée. Prenant place avec discrétion, il déposa sa veste humide sur le dossier de sa chaise, avant de s’installer confortablement. Il avait bien l’intention de prendre son temps, et de déguster son petit plaisir de café. Souriant pour lui-même, il manqua se brûler avec sa première gorgée, ce qui ne freina pas pour autant ses ardeurs : depuis toujours, il ne se nourrissait presque que de ce breuvage, provoquant tour à tour l’hilarité et la consternation chez son père, qui le trouvait passablement obsessionnelle.

    Mais tranquillement installé, il posa la tasse fumante qui lui réchauffait les mains, avant de se perdre dans la contemplation plaisante des jeunes femmes qui l’entouraient. Voilà une occupation des plus passionnantes, qu’il aimait partager avec son meilleur ami, qui n’était malheureusement pas à ses côtés. Tant pis, il n’allait quand même pas se gêner pour cela, bien qu’après un vague coup d’œil, il n’ait pas remarqué de visages assez attrayants pour retenir plus d’une minute son attention. C’est qu’il se lassait vite des femmes en général, et bien qu’il soit du genre romantique, il s’attardait rarement auprès d’une seule et même fille. Si elles s’en plaignaient ? Il ne leur laissait de toute façon pas le temps de s’attacher, peu enclin aux crises de larmes et compagnie. Il manqua pourtant renverser sa tasse, alors que son regard se posait soudain sur une jeune femme qui ne lui était pas inconnu. Il déglutit péniblement, incapable de détourner le regard de celle qui était son exception de toujours. Ou disons… sa partenaire de jeu depuis l’école primaire, qui n’avait jusque là été surpassé aucune autre fille, à l’exception de la pâlotte récemment arrivée. Hésitant, il recula sa chaise et attrapa fébrilement sa tasse de café, quasi brûlante. Il grimaça sous la chaleur, et toussota, avant de prendre sa veste et de s’approcher discrètement de la table de Saska, qui lui faisait dos. Sans une parole, il prit place en face d’elle, affichant un sourire détendu, bien plus qu’il ne l’était en réalité. C’est qu’il l’avait un peu délaissé ses derniers temps, tout fasciné qu’il était par cette femme, qui quittait rarement ses pensées. Dimitri toussota de nouveau, avant de reposer sa tasse devant lui, et d’emprisonner son menton dans sa paume, le regard posé sur la jeune fille.

    « Et bien… ça faisait un moment. Me fuirais-tu par hasard ? » questionna-t-il, un air innocent peint sur le visage, alors qu’il savait parfaitement que leur éloignement récent était en grande partie sa faute.


Dernière édition par Dimitri K. Kovaleszic le Jeu 22 Jan - 22:45, édité 1 fois
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Saska L. Peeters

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MessageSujet: Re: « Leave out all the rest » Saska   « Leave out all the rest » Saska EmptyMer 21 Jan - 21:26

    Enfouissant son visage un peu plus profondément dans le col de son manteau, la jeune femme accéléra le pas, voulant atteindre la chaleur réconfortante et familière du petit café. C’était un endroit qu’elle affectionnait, où il faisait bon de se détendre tout en buvant sa boisson favorite, le cappuccino. Probablement un vestige de sa vie aux Etats Unis, où elle avait grandit jusqu’à l’âge de huit ans. Sa mère, ayant eu le mal du pays, avait rapatrié toute la famille dans sa Russie natale. Poussant un léger soupir au souvenir de cette époque, Saska ferma brièvement les yeux, souhaitant que son cerveau soit capable de s’arrêter de penser, juste pour une minute. Mais elle manquait apparemment de chance, comme une voie intérieure lui rappela la date du jour. Les souvenirs qu’elle pensait enfouis depuis bien longtemps, refaisaient surface comme si tout c’était passé hier, si bien qu’elle avait l’impression qu’une lame s’amusait à lui lacérait le cœur, lui rappelant la plaie béante qui s’y trouvait. Plaie qui s’était ouverte le jour où Tarlach lui avait été arraché, de manière aussi soudaine que brutale.

    On disait souvent que les jumeaux avaient ce lien particulier qui les unissait, comme si l’un faisait parti intégrant de l’autre. La jeune femme avait eu cette sorte de relation fusionnelle avec son frère, si bien qu’il était difficile de les imaginer séparés. Tarlach était celui qui la complétait, et qui représentait toute sa vie. C’était probablement le seul qui la connaissait si bien, mais surtout, qui l’avait apprivoisée sous toutes ces facettes. Car on ne pouvait pas dire que Saska était quelqu’un de facile à comprendre, au contraire même. Aussi complexe qu’indiscernable, elle cultive ce mystère, et s’en amuse énormément. Nombreux sont ceux qui pensent qu’elle ne cherche qu’à se faire remarquer, mais elle est loin de tout ça, n’aimant pas la superficialité et la facilité. Mais elle veut tout et son opposé, immédiatement et dans son intégralité. Dans ce genre de cas, il est difficile de la suivre, mais cela lui importe peu, étant trop passionnée pour s’arrêter sur des détails. Ainsi, la jeune femme peut se montrer aussi douce que violente, aussi câline que froide, et aussi aimante que détestable. Mais pourtant, il est bien connu que l’insaisissable est attirant, et de ce fait, il est rare qu’on la repousse. Elle n’avait laissée qu’une seule personne l’approcher réellement, lui dévoilant toutes ses facettes qu’elle cachait sous son masque de bonne humeur et d’insouciance. Tarlach représentait son opposé parfait, calme où elle pouvait faire preuve d’une impulsivité hors norme, calculateur où elle suivait son instant, et linéaire où elle fonçait tête baissée, trop enflammée pour s’arrêter. Ensemble, ils ne formaient qu’un, c’était indéniable. Ce jour là, ils étaient au bord d’un lac qu’ils affectionnaient particulièrement, où ils passaient de nombreuses après midi ensemble. Ils avaient beau avoir 15 ans, et des vies différentes, que ce soit d’un point de vue relation ou centre d’intérêt, les jumeaux aimaient se retrouver seuls, partageant des moments de complicité qu’eux seuls pouvaient avoir. Mais la mort ne prévient jamais quand elle frappe…

    On dit souvent que lors d’un événement dramatique, comme un accident, la vie défilait devant nos yeux. Pourtant, cela n’a pas été le cas pour Saska, l’adrénaline permettant à son cerveau d’enregistrer plus rapidement les évènements, sans pour autant être capable de les arrêter. Elle en gardait l’impression d’avoir été prisonnière d’un cauchemar, enveloppée dans une brume froide et épaisse. Elle n’avait pas vu l’homme arriver par derrière, pas plus qu’elle n’avait vu le couteau. Tarlach lui, avait compris depuis le début, et la jeune femme le soupçonne même d’avoir réalisé dès la première seconde qu’il allait mourir. Et il s’était sacrifié, sans l’ombre d’un doute, ni même d’une hésitation. Il s’était interposé entre l’homme et sa sœur, la poussant dans un même mouvement au sol, et un bruit étrange s’était échappé de sa gorge, lorsque le couteau s’était enfoncé dans sa poitrine. L’adolescente avait alors hurlé, un cri tenant plus de l’inconscient qu’autre chose, la douleur transperçant chacune des notes. Elle avait aussitôt compris que son jumeau était mort, sans même le regarder. Car avec lui, une part d’elle même venait de lui être arrachée, si bien qu’elle ressentait une douleur physique au cœur, lui donnant l’impression qu’on lui en avait arraché une partie. Et c’était ce qui venait de se passer.

    Clignant des yeux, Saska secoua la tête, refusant de voir une fois de plus les images qui la hantaient depuis ce jour. Atteignant finalement sa destination, elle accueillit avec plaisir la chaleur du café, comme elle enlevait ses gants et son manteau, les posant à côté. Aussitôt, une serveuse fut à son côté, et c’est avec un air parfaitement neutre qu’elle passa commande. S’il y avait bien quelque chose qu’elle maîtrisait à la perfection, c’était cette faculté de cacher ses sentiments, si bien qu’il était difficile de savoir ce qu’elle pensait réellement. Car depuis le drame, elle avait bien changé. Elle n’était plus cette jeune fille insouciante et souriante, dont les yeux verts pétillants de malice, annonçaient toujours le mauvais coup qu’elle préparait. Elle pouvait se montrer si froide et détachée, que cela en était toujours impressionnant. Petit à petit, la peine l’avait fait se renfermer sur elle même, et elle avait poussé tous les autres hors de sa vie… ou presque. Car il y avait ceux qui ne s’étaient pas laissé faire, et qui faisaient maintenant parti de ses proches. Mais elle avait tant peur de perdre ceux qu’elle aimait, si peur d’éprouver à nouveau cette souffrance, qu’elle ne laissait personne l’approcher suffisamment près pour s’attacher. Pourtant, nul n’était capable de voir le véritable combat intérieur qu’elle menait, ne s’arrêtant que sur l’image souriante et discrète qu’elle donnait d’elle même. Pour beaucoup, elle était restée cette fille extravagante, qui soufflait aussi bien le chaud que le froid, qui pouvait se montrer aussi changeante que libérée, insaisissable comme jamais. C’est avec surprise que Saska observa Dimitri s’installer en face d’elle, comme elle revenait dans le monde réel. Notant le cappuccino fumant devant elle, elle fronça brièvement les sourcils, en réalisant qu’elle avait été si absorbée dans ses pensées, qu’elle n’avait même pas vu la serveuse revenir.


    Dimitri: « Et bien… ça faisait un moment. Me fuirais-tu par hasard ? »

    Observant son air innocent, Saska ne répondit pas immédiatement, buvant une gorgée brûlante de sa boisson. Dimitri et elle étaient amis depuis très longtemps, et elle s’en étonnait constamment de voir que malgré le temps, rien n’avait changé. Il l’avait toujours acceptée tel quel, ne cherchant pas à la changer, ni à la juger. Et rien que pour cela, il avait toujours été spécial pour la jeune femme, qui avec la maturité, avait réalisé qu’ils ne partageaient pas qu’une simple amitié. Reposant doucement sa tasse, elle se décida finalement à plonger ses yeux verts dans ses pupilles, un léger air blasé sur le visage.

    Saska : « Je dirais plutôt que c’est toi qui ne veux plus de moi » répondit-elle avec une voix contenant un savant mélange de provocation et d’ironie, même si son léger sourire montrait qu’elle le taquinait. « Mais c’est pas grave, je me suis fait une raison… »
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MessageSujet: Re: « Leave out all the rest » Saska   « Leave out all the rest » Saska EmptyJeu 22 Jan - 23:11

    Qui l’eut cru. Dimitri n’était pas du genre à trembler devant une femme : s’il adorait leur compagnie, il était plutôt du genre goujat. Pourtant, Saska elle, avait toujours eu le don de le déstabiliser, voire même de le mettre mal à l’aise. Il s’était toujours refusé à croire qu’il nourrissait pour elle, des sentiments qu’il ne s’autorisait pas. La souffrance qu’ils pourraient engendrer lui faisait bien trop peur pour qu’il se risque à pareille bêtise. Même cette étrange femme au teint plus blanc que la neige, ne lui inspirait pour le moment rien d’autre qu’une intense fascination… Il lâcha la tasse qui lui brûlait les mains, avant de s’adosser un peu plus à sa chaise, qui craqua douloureusement. Ses mâchoires se crispèrent, et il soupira. A vrai dire, il n’était pas aussi mal à l’aise en général. Et sans doute qu s’il faisait un minimum d’effort, il retrouverait sans peine l’humeur adéquate pour taquiner la belle jusqu’au bout de la nuit. Mais il ne parvenait pas, pour le moment, à trouver le calme et la concentration nécessaire. Peut-il y avait-il finalement trop de femmes dans sa vie ? Un sourire en coin se dessina, et il s’approcha de nouveau de la table, y appuyant ses coudes, et ne quittant pas la jeune fille des yeux. Elle au moins, avait l’air d’être d’humeur taquine, ce qui ne manqua pas de le faire sourire davantage. Cela faisait longtemps qu’il ne cherchait plus ce qui lui avait plu dans cette petite brunette au destin quelque peu tragique, mais aux yeux brillants. Portant sa tasse à ses lèvres, il souffla légèrement, espérant ainsi accélérer le processus de refroidissement.

    « Je crois que tu regardes trop la télé ma chère, ton imagination te joues des tours. » dit-il dans un sourire, avant de tendre une main et de la passer dans la chevelure de la demoiselle. C’était un geste tendre, habituel. Le doigt qu’il fit un instant courir sur la joue de Saska montrait encore davantage l’ambiguïté de ses sentiments. Il frissonna, avant de reculer lentement, une lueur perplexe dans le regard. Décidément, il se demandait encore comment clarifier les choses, et ce dans son propre esprit pour commencer. Peut-être que tout aurait été plus simple s’il n’y avait pas eu ces nouveaux arrivants. Ou peut-être serait-il parti sans se retourner, aussi. Il soupira, plissant les paupières, avant d’offrir un nouveau sourire chaleureux à son ami, ses yeux bleus ne perdant toutefois pas leur air quelque peu songeur.

    « Je crois qu’il serait bon de profiter de cet instant dans ce cas. » Il but une nouvelle gorgée, avant de continuer « Mais je doute que ce soit le meilleur endroit pour reprendre contact. Termines ta tasse, et je t’emmène faire un tour, histoire d’allez chanter ce qu’on a sur le cœur. » (On s’demande pas d’où je tire mon inspiration xD) Finit-il, un sourire dans le regard. Il remarquait avec ravissement qu’il était déjà plus ou moins détendu. C’est sans doute le pouvoir qu’elle avait sur lui depuis qu’ils avaient fait connaissance : elle parvenait toujours à calmer ses ardeurs, sa compagnie était reposante, bien qu’ils soient tous deux aussi fantasques et chiants l’un que l’autre. Peu de monde sans doute, à part Dylan, lui ressemblait tant, tout en étant si différent. Pas de doute, il n’était pas près d’oublier Saska, même si elle n’était pas une raison suffisante pour qu’il pourrisse toute sa vie à Litovsk. Qui sait, peut-être la suivrait-il ? C’était un rêve comme un autre, mais il aimait s’accrocher à ces quelques chimères, histoire de ne jamais perdre le peu de confiance en lui qu’il possédait.
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MessageSujet: Re: « Leave out all the rest » Saska   « Leave out all the rest » Saska EmptyVen 23 Jan - 18:41

    Observant celui qui était son ami depuis quasiment toujours, Saska eut un léger sourire. Il lui donnait toujours cette impression étrange, celle qui donnait envie de fuir loin, afin de se protéger, tout en voulant rester le plus près possible de lui, car c’était la seule place légitime. Bien sûr, en son fort intérieur, la jeune femme s’était bâtie une excuse toute faite, qui consistait à dire que c’était leurs hormones qui leur jouaient des tours depuis leur adolescence. Ils avaient grandi ensemble, quoi de plus normal qu’ils soient curieux de savoir ce qui se passe au-delà de leur amitié. Mais cette explication ne tenait pas la route, et elle le savait parfaitement. Seulement, il était tout simplement facile d’ignorer la foule de sentiments qu’il provoquait en elle, tous aussi contradictoires les uns que les autres, et passant d’un extrême à un autre. Elle, qui revendiquait son indépendance et sa liberté, avait rapidement compris que Dimitri avait une place bien à part, lui le don juan de ces dames. Mais il ne se s’était jamais comporté en aucune manière avec elle comme il le faisait avec toutes les autres, et elle ne lui avait jamais imposé cette façade froide et dure qu’elle offrait aux autres. Une sorte d’accord tacite, qui tenait plus de l’inconscient, et qui leur permettait d’afficher ouvertement l’ambiguïté de leur sentiment, sans pour autant l’assumer complètement. Buvant une gorgée de son cappuccino, Saska ignora la brûlure de la boisson chaude, contrastant avec le froid extérieur qui ne l’avait pas quittée. Elle ne réagit pas plus lorsque le jeune homme se rapprocha à nouveau de la table, se contentant de lui jeter ce regard qui était propre, entre moquerie amicale et tendresse.

    Dimitri : « Je crois que tu regardes trop la télé ma chère, ton imagination te joues des tours. »
    Saska : « Oh vraiment ? » répliqua-t-elle en se penchant légèrement en avant à travers la table. « Si ce n’est que mon imagination, je suppose que je n’ai pas besoin de m’inquiéter alors. »

    La brunette n’avait jamais perdu son sourire, ni même son ton taquin tout en parlant, mais pourtant ses mots cachaient une réelle anxiété face à l’éloignement soudain de son ami, qu’elle tentait de dissimuler tant bien que mal. Peut être était-ce finalement la fin logique de leur amitié si étrange, ou tout simplement que leurs routes devaient se séparer. Mais c’était une possibilité qu’elle refusait d’envisager pour le moment, tant qu’elle lui semblait insupportable. Le geste doux de Dimitri eut cependant le don de la faire sortir ce ses pensées maussades, comme elle reposait son regard sur lui. Le tracé de son doigt lui laissa une marque brûlante sur sa joue froide, si bien qu’elle ne pu retenir un léger frisson. Comme si ses sentiments n’étaient pas assez difficiles comme ça à gérer, il y avait en plus les signes physiques, qui ne laissait aucun doute possible.

    Dimitri : « Je crois qu’il serait bon de profiter de cet instant dans ce cas. Mais je doute que ce soit le meilleur endroit pour reprendre contact. Termines ta tasse, et je t’emmène faire un tour, histoire d’allez chanter ce qu’on a sur le cœur. »

    Souriant doucement à sa phrase, Saska approuva en buvant une gorgée de plus. Parfois, il lui arrivait de regretter que tout ne soit pas aussi simple que lorsqu’ils étaient enfants, quant leur seule préoccupation était de savoir ce qu’ils choisiraient comme bonbons. Sentant la voie dangereuse dans laquelle ses pensées se dirigeaient, et ne voulant pas penser à tout ce qu’elle avait perdu depuis, la jeune femme secoua légèrement la tête, quelques mèches brunes bougeant légèrement avec le mouvement, comme son regard s’assombrissait déjà.

    Saska : « Chanter ce qu’on a sur le cœur, huh ? » fit-elle finalement, ne pouvant retenir un nouveau sourire. « Je ne sais pas d’où tu tiens cette idée, et je ne suis pas sûre de vouloir le savoir. Mais tu sais que je te suivrais quoi qu’il en soit » ajouta-t-elle d’un ton sarcastique, levant légèrement les yeux au ciel pour accentuer sa phrase.

    Au jeu du chat et de la souris, on pouvait dire qu’ils n’y avaient pas plus calés que les deux jeunes gens, même s’il y avait de forte chance pour que l’un d’eux en ressorte anéanti.
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MessageSujet: Re: « Leave out all the rest » Saska   « Leave out all the rest » Saska EmptyDim 25 Jan - 19:26

    Il n’aimait pas cette impression. Celle qu’il sentait en arrière-plan de ses désirs et pensées, comme s’il devait peser chaque mot, chaque geste. Comme si un mouvement de trop suffirait à faire tout exploser. Tout quoi ? Et pourquoi ? Il ne savait pas. Quelque chose toutefois, l’agaçait profondément. Saska avait été pour lui, et durant de nombreuses années, quelqu’un d’unique. Elle avait ces regards amusés et circonspects auxquels on ne pouvait opposer aucune résistance. Elle avait ces gestes un peu trop vifs parfois, ces sautes d’humeur imprévisible et toutes ces mimiques qui l’avaient toujours fait beaucoup rire. Dimitri n’était pas du genre bougon, et souriait d’ailleurs énormément. Mais avec elle, c’était une joie différente, qui lui chatouillait le ventre et qu’il aimait plus que toute autre chose. Bien sûr, il y avait Dylan, son meilleur ami sans doute, avec qui il s’entendait tout aussi bien mais… c’était encore si différent. Et ce n’était pas une question d’être une femme ou un homme, non, c’était une question de personne. Et Saska était cette personne, celle qui lui faisait du bien, celle qui le rendait heureux quoiqu’il arrive, la seule pour qui il prenait le temps de consoler, de faire rire, ou d’offrir un geste tendre, sans aucune arrière-pensée. Et pourtant, là, en cet instant, alors qu’il ne cessait de l’observer par-dessus sa tasse, quelque chose le démangeait, le gênait. Et il ne parvenait pas à mettre le doigt dessus.

    Mais tu sais que je te suivrais quoi qu’il en soit. Il ne put réprimer une grimace discrète à ces mots, et il tenta de dissimuler son malaise en buvant une dernière gorgée de son café : sa tasse était vide à présent, si elle continuait sur sa lancée, il n’aurait plus grand-chose pour se cacher. Il soupira, baissant les yeux un moment, avant de lui sourire avec douceur, finalement.

    « Oui, je le sais. » Et ce n’était pas vantardise de sa part. C’était juste une certitude qu’il avait depuis toujours, puisqu’elle était réciproque : lui aussi sans doute, aurait marché sur les traces de son amie dès qu’elle aurait fait semblant de lui tourner le dos. Reposant sa tasse, il releva de nouveau les yeux vers la jeune femme, la gratifiant d’un nouveau sourire, presque navré. Quelque chose là, au fond de lui, hurlait. Il avait comme l’impression de… oui. De la trahir. Voilà, c’était cela. Comme s’il savait pertinemment qu’il n’avait pas le choix, qu’il allait s’éloigner, inexorablement, et que ni lui, ni elle n’y pouvait rien. Se mordant la lèvre inférieure, il plissa les paupières, mécontent de la direction qu’avaient soudain pris ses pensées. Ca ne reste qu’une impression stupide, cela ne se pouvait pas. Il ne pourrait pas, évidemment… ne lui était-elle pas indispensable ? Alors, pourquoi avait-il l’impression que derrière chaque parole pouvait se cacher un adieu ? Il toussota et secoua la tête, tentant vainement de chasser ces pensées, bien trop pessimistes à son goût. Pour l’instant, elle était là, en face de lui, avec toute sa confiance. Et ça lui suffisait amplement. Il se leva soudain, pris sa veste toujours accrochée au dossier de sa chaise, et tendit la main à Saska. C’est comme s’ils perdaient le temps, assis ici, dans ce café. Tout était bien trop… immobile et sage. Le vent glacé sans doute, chasserait bien mieux ses idées noires.

    « Il est temps que je vous enlève, je crois. » dit-il tout en lui lançant un clin d’œil taquin, et de lui sourire avec une douceur non feinte. « Où allons-nous ? Je te laisse le choix… je te suis là où tu vas. » fit-il d’un air amusé, avant de laisser un bout de rire s’échapper, espérant ainsi, que l’atmosphère se détendrait rapidement. Tout autant que ses pensées.
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