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 « Le ridicule ne tue pas... ah ouais? » ||LIBRE

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Codaline Mercy

Codaline Mercy


Nombre de messages : 28
Date d'inscription : 30/01/2009

Your Nightmare.
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« Le ridicule ne tue pas... ah ouais? » ||LIBRE Empty
MessageSujet: « Le ridicule ne tue pas... ah ouais? » ||LIBRE   « Le ridicule ne tue pas... ah ouais? » ||LIBRE EmptyDim 1 Fév - 18:19


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    « CODA ! », fit une voix stridente.
    Mouvement moue sous la couette.
    « CODA! HEY CODA! »
    « Quuuuuuuuuuoi? », gémie t-elle avec une voix enrouée par le sommeil. Les yeux fermés, les bras sous elle, alors qu'elle était sur le ventre, la tête dans son oreiller.
    « CODA! »
    « Maaaaaaaaais... Va te faire... », soupire, « Ouuuuais ouais, c'est bon, c'est bon ! ».

    Telle une grosse larve, la dénommée Codaline se tortilla sur le côté et souleva son bras pour attraper son portable posé sur la chaise. La tête toujours dans son coussin dans une position bizarrement tordue, elle appuya au hasard sur les boutons ce qui eu au moins l'effet de lui faire mal à l'épaule. Alors, dans un grognement plus que sonore, elle se tourna complètement, se retrouvant allongée face à sa table de nuit, appuya sur le téléphone rouge et soupira en s'affalant à nouveau. 20H30. Elle avait oublié d'enlever le réveil lui permettant de prendre son avion le jour d'avant et avec le décalage horaire, voilà qu'elle se trouvait presque en forme. Litoskv. Le nom du village résonnait lugubrement dans son cerveau. Ce qu'elle foutait dans ce trou perdu de Russie, hum? Elle, la new-yorkaise, la fille branchée, fêtarde, joyeuse, celle qui aime l'animation, le mouvement, la foule? Pourquoi venait t-elle s'enterrer dans un bled russe? Et bien comme tous les ans, elle rendait visite à sa mère. Ça lui faisait tellement plaisir... Mais voilà qu'aujourd'hui tout était chamboulé. Ce n'était plus pour une visite de courtoisie, mais bien pour habiter ici. Continuer ses études à Saint-Petersbourg, améliorer son russe, etc. Pourtant, elle n'était pas plus enchantée que ça, là-bas tout fonctionnait à merveille, « ça roulait comme sur des roulettes », comme dirait l'autre. Mais voilà, Coda est changeante et agit souvent sur des coups de tête. Et elle en assume tout à fait les conséquences.

    En tout cas, la deuxième journée - OK soirée si on considère le décalage horaire - ici commençait bien: ça lui prenait déjà la tête. Ou plutôt, tout l'énervait dès le réveil. Coda n'étant pas du genre à se rendormir, - et même avec toute la bonne volonté du monde c'était impossible - alors, boudeuse, elle resta tout de même une bonne quinzaine de minutes à regarder son plafond... Finalement, elle céda et se leva. Une douche. Une chemise blanche, un jean, des baskets. Et il était déjà 21h32. Sa mère ne rentrerait pas se soir, ses cours s'étant prolongés de deux heures, elle dormirait chez une amie à Saint-Petersbourg se soir. Sa bonne humeur avait des limites et lorsqu'elle sortie de chez elle en manquant de peu de s'étaler, sa jolie bouche laissa échapper un flot de jurons. Elle avait vraiment besoin d'une cigarette. D'un pas décidé mais prudent cette fois, Coda prit la direction du petit café généralement rempli d'habitants voire d'étudiants... Depuis le temps, la jeune femme avait presque oublié l'atmosphère tranquille qui régnait ici. L'odeur de fraicheur, le plaisir de se retrouver avec elle-même. La nuit rendait la ville quelque peu sinistre, mais pas désagréable et s'est sereine qu'elle arriva devant la porte du café sur laquelle trainait un écriteau: FERMÉ. « AAAAAAAAAAAARGH ! », hurla t-elle rageusement, « BORDEL MAIS QUELLE DÉBILE ! ». Elle soupira et tapa dans un cailloux en faisant une petite moue frustrée: « Putain mais on peut pas faire plus conne de nos jours. T'es dans un trou Coda, pas en ville ! Va falloir te le rentrer dans le crâne pauvre tâche ! ». Dans sa crise de schizophrénie, elle ne se rendit pas compte immédiatement qu'une personne de l'autre côté de la rue l'observait, étonnée ou plutôt amusée de la voir ainsi parler toute seule.
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